Archives de l’auteur

Titre : « 14 – TAHITI – Danseurs tahitiens – Tahitian Dancers »

Auteur : G. SAGE

Éditeur: G. SAGE

Période: 1910-1930

Type : Carte postale

Description : Place du Gouvernement. Officiels et jury sont installés sous le kiosque à Musique, qui, pour ces Fêtes du 14 Juillet, a été pavoisé de faisceaux de drapeaux. Sur chaque côté du kiosque, une tribune couverte, ornée de palmes de cocotiers et abritant certainement des personnalités et des invités, a été installées pour l’occasion. Les danseurs tahitiens, parés du costume traditionnel, présente leur spectacle.

Identifiant : Z14-002-00479

Source : Fonds Gutzwiller, Collection Archives PF

Droits : Droits réservés

11 JUIL 2017 Z14 002 00479
 

Titre : « 30 – TAHITI – Groupe de danseurs –– A group of dancers »

Auteur : G. SAGE

Éditeur: G. SAGE

Période: 1910-1930

Type : Carte postale

Description : Papeete, Fêtes du 14 juillet. Tout de blanc vêtus, danseurs et danseuses prennent la pose sous l’œil averti du photographe G. SAGE. Les hommes portent un ensemble blanc (pantalon et chemise) recouvert par un « more » et un plastron en fibre végétale. Quant aux femmes, une belle robe « missionnaire » blanche, une couronne de cou et de tête. Le regard est sérieux pour certains, un sourire timide pour d’autres.

Identifiant : Z14-002-00463

Source : Fonds Gutzwiller, Collection Archives PF

Droits : Droits réservés
10 JUIL 2017 Z14 002 00463

Dans la bibliothèque des archives de la Polynésie se trouvent quelques dossiers constitués par Bengt Danielsson, comportant des photocopies de documents conservés autrefois aux archives d’outre-mer rue Oudinot à Paris. Les documents présentés ici sont cotés Océanie A106 C20.

Il s’agit de deux copies conformes de deux lettres manuscrites. La première, datée du 15 novembre 1875, est écrite par le Chef inspecteur de police A. Villard, et s’adresse au Commandant Commissaire de la République[1]. Il lui annonce que le Sieur Marmouyet lui a déclaré qu’il allait porter plainte auprès du Procureur de la République contre le prince Tamatoa.

La seconde, datée du lendemain, le 16 novembre 1875, est écrite par Jean Marmouyet et s’adresse au Procureur de la République près les Tribunaux du Protectorat de Papeete, auprès duquel il dépose une plainte contre le prince.

Le prince Tamatoa est le quatrième fils de la reine Pomare. Il est né en septembre 1842 à Moorea. Il a été adopté par le roi de Raiatea, son grand-oncle Tamatoa IV[2]. À la mort de ce dernier, en 1857, Tamatoa lui a succédé et a été couronné roi de Raiatea-Tahaa sous le nom de Tamatoa V. Il a alors quinze ans. L’année suivante, il est déchu de son titre et quitte Raiatea pour Tahiti. Il reprend sa place en 1860. Il se marie en 1863 avec Moe Maheanuu a Mai. Mais son inconduite entraîne en 1865 la révolte des habitants (Il a dû prendre la fuite et se réfugier à bord d’une goélette appartenant au Consul des États-Unis[3]). Cette année-là, le commissaire impérial La Roncière écrit de lui : Véritable sacripant doué de tous les vices qui mènent au bagne[4]. Nouveau conflit contre lui en 1867. En 1868, il mène une vie déréglée à Tahiti. Banni de cette île en 1870, il revient à Raiatea. En 1871, il commet un meurtre ; il est alors déchu définitivement par ses sujets, et on le retrouve à Tahiti.

Le contentieux avec Marmouyet commence en 1873. Jean Marmouyet (1833-1906) était arrivé à Tahiti en 1866. Mécanicien dans l’artillerie de marine, il s’est fixé à Papeete où il exploite un atelier de mécanique et une forge[5]. En cette année, le prince a mis le feu chez S. M. la Reine. Marmouyet, “en [sa] qualité de serrurier“, a dû “procéder à des ouvertures chez lui, se tenant sous le coup de la loi comme incendiaire et s’étant évadé de prison“. Depuis cette époque, il ne se passe pas de jour où des menaces de tous genres sont faites contre nous (ceux qui ont été témoins de la scène) et principalement contre moi.” Le 7 septembre 1873, il avait porté plainte “au sujet d’injures, menaces et même voies de fait par lui contre moi”. Mais il rappelle que cette plainte n’avait pas été suivie d’effet “voulant me conformer aux sages conseils que vous m’avez donnés avec l’assurance que semblable fait ne se renouvellerait plus“.

Le Procureur avait donc voulu étouffer l’affaire.

Mais Tamatoa est un personnage impossible à calmer. C’est un malade comptant sur son ascendance royale pour laisser libre cours à ses instincts. À la fin de l’année 1875, dans une note sur “la santé des princes, fils de S. M. la reine Pomare“, le chef du service de santé écrit : “Tamatoa est atteint de diathèse strumeuse ; il a les membres inférieurs couverts le plus habituellement d’ulcères sordides ; je l’ai traité longtemps pour une carie des os du pied. Il est en proie à une syphilis constitutionnelle ; ses excès habituels, son ivrognerie, contrebalancent les effets des médications qu’il n’accepte que temporairement d’ailleurs, au moment des recrudescences de la maladie“. Il ajoute que, selon lui, les enfants de la reine sont atteints d’une tuberculose pulmonaire (cachexie) héréditaire.

Marmouyet expose ce qui va motiver sa plainte : “ Il m’est impossible, Monsieur le Procureur, de ne pas vous exposer de nouveaux faits à mon égard, lesquels se sont passés de la part de Tamatoa dans la matinée du dimanche 14 novembre ; ce jour vers les 5 heures du matin, je me suis trouvé au marché, le sieur Tamatoa y était également, et comme d’ordinaire en état d’ivresse, son paletot était à terre, me voyant et s’adressant à moi d’une manière arrogante, il me dit de le lui ramasser, sur mon refus bien naturel, il se répandit en injures contre moi, employant dans les langues Tahitien, Français et Anglais les termes grossiers de “canaille, cochon, Poua Farani et autres, que la décence ne permet pas de reproduire, puis me montrant plusieurs bijoux et entr’autres une grosse bague “Tu vois me dit-il, c’est l’Angleterre qui me l’a envoyée, je suis Roi avant tout, vous êtes tous mes sujets, et vous devez m’obéir ; haussant mes épaules à des propos semblables et m’ayant suivi par derrière, il me donna une poussée avec le poing fermé“.

Le chef inspecteur de police rapporte d’autres méfaits du prince : il vole un paquet de poissons et le revend pour aller boire ; il boit un café chez un Chinois et casse la tasse pour tout paiement ; il force un Chinois à ouvrir la bouche et crache dedans ; il insulte en canaque le commissaire de police, lequel ne comprend pas les phrases prononcées, mais que l’inspecteur traduit : “je me fo… de la police, ce n’est pas toi qui me feras peur, je t’emm…“. Et ce fonctionnaire ajoute : “J’ai l’honneur de vous prier, Commandant, de vouloir bien ordonner dès à présent que Tamatoa ne puisse plus mettre les pieds au marché, lieu ordinaire de ses exploits”.

Les autorités sont très embarrassées par ce personnage que sa mère, la Reine, protège – bon gré mal gré. À la fin des années 70, et jusqu’à son décès, il est domicilié à Papeete, quai de l’Uranie.

Dans le supplément au n° 40 du Messager de Tahiti, du 6 octobre 1881, un éloge funèbre lui est rendu, monument d’hypocrisie diplomatique : “La Famille royale vient encore d’être éprouvée par une perte douloureuse. Le prince Tamatoa V est mort le vendredi 30 septembre, à 8h1/2 du matin, après une courte et douloureuse maladie. Ancien roi de l’île de Raiatea, il était né à Moorea le 23 septembre 1842 et s’était marié le 12 juillet 1863 à Moe, fille de Maheanuu. Il laisse quatre enfants, quatre jeunes filles, dont l’aînée est à peine âgée de 12 ans. L’une d’elles est reine de Borabora. Tamatoa V a fait sous les ordres de l’amiral Du Petit-Thouars, et comme commandant des volontaires tahitiens, l’expédition des Marquises[6] : il y a fait preuve de qualités sérieuses. Très-aimé de tous, il laisse partout de nombreux regrets“.

[1]             Il s’agit alors d’Octave Gilbert-Pierre.

[2]             Tamatoa IV est le frère de Teremoemoe, épouse de Pomare II et mère de Pomare IV.

[3]             Lettre du Ministre au Commandant des É.F.O. du 9 avril 1866.

[4]             Cité par Anne-Lise Pasturel dans Raiatea, 1818-1945, thèse de doctorat, 2000.

[5]             D’après O’Reilly, Tahitiens, 1975.

[6]             Il s’agit de l’opération de pacification des Îles Marquises, en 1880, commandée par l’amiral Bergasse du Petit-Thouars.

Affaire Marmouyet Tamatoa 1
Affaire Marmouyet Tamatoa 2
Plainte 1
Plainte 2
Plainte 3
Plainte 4

Titre : « 67. – TAHITI – Aux Fêtes du 14 Juillet – Concours de danses – Dancing competition, 14th July celebration »

Auteur : René PETIT

Éditeur: René PETIT

Période : 1900-1930

Type : Carte postale

Description : Place du Gouvernement, les officiels et la population sont présents pour ces Fêtes du 14 Juillet. Devant ce public venu nombreux pour admirer les prestations de chacun, une danse est présentée par les représentants d’un district. Le costume stricte, pantalon et chemise, est certes de rigueur, mais il est agréablement agrémenté d’un « more », d’un plastron et d’une coiffe en fibre végétale.

Identifiant : Z14-002-00455

Source : Fonds Gutzwiller, Collection Archives PF

Droits : Droits réservés

09 JUIL 2017 Z14 002 00455

Titre : « 64. – TAHITI – Concours de danses au 14 Juillet – Dancing competition, 14th July celebration »

Auteur : René PETIT

Editeur: René PETIT

Période : 1900-1930

Type : Carte postale

Description : Papeete, un 14 Juillet. Les compétitions de danses ont lieu sur la Place du Gouvernement. Sur ce cliché, un groupe de danseurs exécutent énergiquement leur “Ote’a”. Leur costume est surprenant. Pas de « more », mais un pantalon blanc et une chemise sombre qui les confondraient à des marins.

Identifiant : Z14-002-00449

Source : Fonds Gutzwiller, Collection Archives PF

Droits : Droits réservés

Z14 002 00449

Titre : « 32 – TAHITI – Danseuses aux fêtes du 14 Juillet – The 14th of July celebrations. Native dancing competitions »

Auteur : René PETIT

Éditeur: René PETIT

Période : 1900-1930

Type : Carte postale Description : Fêtes du 14 Juillet à Papeete sur la Place du Gouverneur (Tarahoi aujourd’hui). Les drapeaux sont hissés, les compétitions de danses sont lancées. Installés sous le kiosque à musique,  les officiels apprécient la prestation d’un groupe de danseuses. Chacune est vêtue d’une “robe missionnaire” avec, à la taille, un “more”, un plastron et une couronne en fibres naturelles.

Identifiant : Z14-002-00396

Source : Fonds Gutzwiller, Collection Archives PF

Droits : Droits réservés

07 JUIL 2017 Z14 002 00396

Titre: « Océanie Française. TAHITI.- Upa-Upa, danse tahitienne »

Auteur : Frank HOMES (Océanie, 1894-1901)

Éditeur: Frank HOMES (Océanie, 1894-1901)

Période : 1894-1901

Type : Carte postale

Description : Sur ce cliché de Frank Homes, un groupe de danseurs effectuant un ‘Upa ‘Upa, aux sons des tambours et accordéon, a été immortalisé. Ancienne version du Ori Tahiti, le ‘Upa ‘Upa a aujourd’hui disparu.

Identifiant : Z14-002-00291

Source : Fonds Gutzwiller, Collection Archives PF

Droits : Droits réservés

06 JUIL 2017  Z14 002 00291

Titre: « Océanie Française. TAHITI.- Upa-Upa, danse indigène, à Papeete »

Auteur : Frank HOMES (Océanie, 1894-1901)

Éditeur: Frank HOMES (Océanie, 1894-1901)

Période : 1894-1901

Type : Carte postale

Description : Après avoir été interdit en 1849, la danse indigène « Upa Upa » revêt un aspect très pudique. Vêtus de blanc, parés d’une couronne végétale pour certains, d’un chapeau pour d’autres, danseurs et danseuses prennent la pose.

Identifiant : Z14-002-00247

Source : Fonds Gutzwiller, Collection Archives PF

Droits : Droits réservés

05 JUIL 2017  Z14 002 00247

Titre: « Océanie Française. – Otêa, danse tahitienne (14 Juillet) »

Auteur : Frank HOMES (Océanie, 1894-1901)

Éditeur: Frank HOMES (Océanie, 1894-1901)

Période : 1894-1901

Type : Carte postale

Description : Jugés trop indécents, les costumes traditionnels, les « more », sont proscrits. Pour ce « Ote’a », les danseurs portent tous une tenue stricte : pantalon noir et chemise blanche.

Identifiant : Z14-002-00245

Source : Fonds Gutzwiller, Collection Archives PF

Droits : Droits réservés

04 JUIL 2017  Z14 002 00245

Ce dossier comprend trois documents manuscrits : une lettre adressée au Gouverneur (Joseph François), une lettre de Victor Raoulx et un brouillon de réponse du Gouverneur.

La demande de renseignements est écrite recto/verso sur une feuille à en-tête de format 21,2×27,4. Elle est écrite par A. Mazeline qui « occupe un poste » dans cette maison dont le directeur est son « parent ». Elle est datée du 18 décembre 1908 et arrive le 14 février 1909 par le navire Mariposa.

Les Nouvelles Galeries est le nom d’une chaîne de grands magasins créée en 1897 sous l’appellation “Société Française des Grands Bazars et Nouvelles Galeries Réunis”, présente dans les plus grandes villes de France. Le 20 avril 1899, l’enseigne est simplifiée en “Société Française des Nouvelles Galeries Réunies ».[1]

L’auteur de cette lettre effectue une démarche personnelle. Il a « déjà séjourné aux Colonies et serait très désireux d’y retourner pour [s’] y établir ». Il a en projet de fonder à Tahiti « un petit comptoir, où l’on pourrait vendre dans de bonnes conditions, certains articles d’une vente assez courante» .

Il est conscient des difficultés (il a lu une brochure de l’Office Colonial de Paris), en particulier le coût du fret qui l’incite à choisir la vente d’articles « de luxe ou d’un certain luxe ». Il estime que le caractère bon marché des produits importés de pays proches comme la Nouvelle-Zélande ou l’Australie, vendus par des « maisons étrangères installées à Papeete », pourrait être concurrencé par des droits d’entrée réduits sur les produits français.

Il éprouve un « serrement de cœur» en voyant « le peu de parti que nous tirons de nos possessions». « Pensez-vous, demande-t-il au Gouverneur, qu’une maison vendant nos articles, ait chances de réussite, ou tout au moins de faire quelques affaires ?»

Il a deux autres demandes de renseignements. La première porte sur la possibilité de s’installer pour « des parents à la campagne qui viendraient peut-être avec moi et pourraient s’occuper d’élevage ou de cultures coloniales ». La deuxième concerne un produit spécifique : les phonographes, qu’il connaît bien, ayant fait « un stage d’un an dans la maison Pathé ».

« Je ne me fais pas d’illusions sur la vie coloniale », écrit-il. Heureusement pour lui ! Car la réponse va sans doute mettre un terme à son enthousiasme.

Le Gouverneur transmet cette lettre au Président de la Chambre de Commerce Victor Raoulx.

Celui-ci répond le 23 février 1909 sur un papier à en-tête de sa propre société. C’est sans doute l’homme tout indiqué pour répondre à la demande de renseignements. Il est propriétaire, à Atimaono (Papara) de plantations de canne. Une usine y produit du sucre et du rhum. Il est aussi importateur, représentant de la société bordelaise Tandonnet Frères (qui fusionnera en 1911 avec la société Ballande de Nouméa). Il s’attache à ne vendre « presque exclusivement que des produits métropolitains », écrit O’Reilly[2]. Mais son cheval de bataille, c’est la dénonciation de l’envahissement du commerce local par les Chinois

Il n’est donc pas étonnant que l’essentiel de son argumentation pour décourager les velléités de M. Mazeline concerne l’omniprésence des Chinois dans le commerce des É.F.O. Mais on comprend vite qu’en fait, c’est avant tout au Gouverneur nouvellement arrivé dans le territoire qu’il s’adresse : « Les Chinois ont complètement accaparé le commerce de détail et une grande partie du commerce de gros et avant longtemps, si des mesures urgentes et énergiques ne sont prises à leur égard, les autres maisons de commerce auront à leur céder la place ». Il regrette que les patentes délivrées aux Chinois n’aient pas été sévèrement limitées. Les « Asiatiques » auraient été mieux employés dans l’agriculture « dans laquelle ils excellent ». Conclusion : « l’entreprise projetée par M. Mazeline [a peu de] chances de succès ». Quant aux phonographes, ils « se sont bien vendus dans la Colonie » et le marché est saturé.

On peut penser que Victor Raoulx ne souhaite nullement voir un éventuel concurrent s’installer à Tahiti.

Le Gouverneur répond le 26 mars 1909. Il se contente de reprendre l’argumentation du Président de la Chambre de Commerce : « un petit comptoir pour le placement d’articles français ne me semble pas avoir aucune chance de succès », et cela à cause « de l’accaparement, par les commerçants asiatiques, de la majeure partie du commerce de détail et d’une grande partie de celui du gros dans les Possessions françaises de l’Océanie ».

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[1]     Source : Wikipédia.

[2]     O’Reilly, <iTahitiens, Paris, 1975.