“Rendez-vous à Paofa’i le vendredi 28 juin pour la première édition du Festival CINEMATAMUA ! Un événement sous l’égide du Ministère de la Culture, mis en place grâce au partenariat entre le Service du Patrimoine Archivistique et Audiovisuel (SPAA), l’ Association pour la Diffusion de la Culture en Polynésie (ADCP) et Te Fare Tauhiti Nui – Maison de la Culture. Festival de 8h00 à 22h00 et c’est GRATUIT !!!
Service du Patrimoine Archivistique Audiovisuel
En savoir + sur les films diffusés
 

AU GRAND THÉÂTRE

« Tabu » de Frederich W. MURNAU 1931 – 86 minutes – Anglais, VOSTF* – Nouvelle version HD

« Tabu » est le fruit d’une collaboration entre le documentariste Robert FLAHERTY et le metteur en scène Friedrich W. MURNAU. Leurs conceptions étaient diamétralement opposées. Robert FLAHERTY, qui avait pris le temps de découvrir l’île et de rencontrer ses habitants, avait écrit un scénario à la gloire de la vie traditionnelle, tout en dénonçant la corruption apportée par la civilisation. MURNAU, lui, voulait se servir de la beauté de l’île et des indigènes comme d’un décor exotique pour raconter une histoire romanesque. Friedrich W. MURNAU, qui était aussi le producteur du film, put imposer son point de vue et FLAHERTY refusa d’être crédité comme réalisateur.   L’histoire : L’île de Bora-Bora, aux Iles Sous-le-Vent est un peu le paradis sur terre. La nature y est généreuse et ses habitants y vivent heureux et insouciants. Reri et Matahi s’aiment. Un jour, le vieux Hitu apporte un message : Reri a été choisie par le chef de Fanuma pour devenir la nouvelle vierge sacrée. Dès lors, Reri est tabu. Aucune loi des dieux n’est plus sacrée que celle qui protège l’élue. Aucun homme ne peut la toucher ou la désirer du regard pour son honneur et celui de son peuple. Alors que le village se réjouit de cet honneur, les amants sont désespérés. Matahi et Reri décident de s’enfuir.  

« Blaue Jungs » de Wolfgang SCHLEIF 1957 – 85 minutes – Allemand, VOSTF* – en couleur

Alors que leur croiseur fuit à l’approche d’ennemis, quatre marins sont laissés accidentellement sur une île de la mer du Sud. Après le premier choc, le groupe réalise rapidement qu’ils ont atterri directement au paradis…  

« Ariipaea Vahine » de Henri HIRO 1978 – 55 minutes – Tahitien, VOSTF* – Nouvelle version HD

Ariipaea passait du monde des hommes au monde des dieux, et la culture mā’ohi était vivante. Lorsqu’elle se convertit, les dieux cessèrent de lui parler, et la culture tahitienne mourut… Avec : Benoît HIRO, Kakoum FLORES, Hotu HUCKE, Raphaël TEHIVA, Temoaria TAPUTU, Charles PATU, Alphonse TEMATAHOTOA, Johnny ARAPARI, Taputu TAPUTU, Vaihere BORDES, Tumata ROBINSON, Faufine PAOFAI, Rigobert PAOFAI, Tiare BONNET, Henri HIRO et Heipua BORDES.  

AU PETIT THÉÂTRE

« Au cœur du Pacifique » de René MOREAU & Fabien FABIANO 1934 – 45 minutes – VOSTF

Ce film appartient au registre des films documentaires coloniaux français qui trouvent leur apogée dans les années 1920, lorsque la France a besoin d’asseoir ses positions géographiques et économiques dans le monde. En visite officielle à Tahiti, un député découvre les coutumes locales. Chansons, danses, pêche, et ce de Tahiti à Raiatea en passant par Huahine, les Tuamotu et les Marquises.  

« Tahiti Films » de Gaston GUILBERT 1944-1965 – 25 minutes – En musique – Nouvelle version HD

Les œuvres de Gaston Guilbert sont de courtes fictions contant marivaudages et scènes de vie polynésienne, des actualités et des scopitones de musique locale (la version années 50 des clips vidéo d’aujourd’hui).  

« De Gaulle à Tahiti » d’Emile TCHEN 1956 – 10 minutes – En musique

Lors de la venue de De Gaulle à Tahiti en 1956, Emile TCHEN est aux premières loges et filme tout son séjour avec sa caméra Bell & Howell 16mm à ressort. Il en résulte un film de 14 minutes sur le premier séjour du Général à Tahiti. Des images inédites et rares car à cette époque le général de Gaulle vit sa traversée du désert et les actualités françaises ne s’intéressent plus à lui.  

« Raau Tahiti (The Tahitians) » de James KNOTT 1956 – 50 minutes ​​​​​​

Ce film nous raconte l’histoire de médecins qui essaient d’endiguer l’épidémie de filariose qui touche Tahiti. Avec : Anna GOBRAIT, Vahio TEROROTUA, Miri REI, Ben BAMBRIDGE, William A. ROBINSON, Tehapaitua SALMON, Taea TEPAVA, Tetua MAUU, Turia SALMON, Denise POTTIER, Greta SPITZ, Nancy et Nick RUTGERS, Irène de DEYN, Henry de MEYER et Irma SPITZ.  

« Les oranges sauvages de Tahiti » de Léon TAEREA 1988 – 25 minutes

Ce film nous emmène à Punaauia, dans la vallée de la Punaruu, sur les hauts plateaux de Tamanu pour une cueillette aux oranges sauvages.  

« Enchanted Isles » de Charles ALMOND 1949 – 16 minutes – Musique + voix off française

Un film documentaire rare qui retrace le périple de la goélette « Vaitere » et nous invite à découvrir la route du coprah et les îles Tahiti, Moorea, Tupai et les Marquises.  

« Manureva » de Claude PINOTEAU 1961 – 22 minutes – VF – Nouvelle version HD ​​​​​​​

L’aéroport de Tahiti-Faa’a vient tout juste d’ouvrir. « Manureva » nous invite à bord de la compagnie aérienne TAI pour un voyage jusqu’à Tahiti lors du Tiurai.  

EN SALLE DE PROJECTION

« Folklores des Gambier – Légendes » dirigé par Yves RAMBEAU 1975 – 43 minutes

Un groupe de danse de Rikitea, dirigé par Mme Ritia TIXIER et M. Ono TEAPIKI, nous contes des légendes dansées des Gambier.  

« Fare mā’ohi » de Henri HIRO ​​​​​​​1980 – 13 minutes

Henri Hiro qui nous présente son « fare mā’ohi », une habitation qui respecte la nature, à l’ancienne, construit en bois et en matériaux naturels et adapté à une vie simple et écologique. Les interviews sont menées par David MARAE.  

« Pâques à Tahiti » de Bernard HENRION 1976 – 53 minutes

L’émission “Pâques à Tahiti – Pakete i Tahiti” est constituée d’interviews ponctuées de chansons polynésiennes.  

« Le retour du Bataillon du Pacifique » de Charles HOLLANDE ​​​​​​​1946 – 10 minutes – En musique + voix off John MARTIN ​​​​​​​

Un film à la mémoire des 600 volontaires Calédoniens, Tahitiens et Néo-Hébridais qui vont former « le Bataillon du Pacifique »  
 
 
Quand le pont de la Papenoo se cherchait un nom. Article à retrouver également dans le magazine culturel (version papier ou numérique) du mois de juin, n°141.   Ces dernières années, des épisodes pluvieux ont par deux fois entraîné des inondations importantes sur la côte est. On oublie qu’autrefois ces événements se répétaient plusieurs fois dans l’année, isolant les districts de Tiarei et Hitiaa. En 1918, le gouverneur Gustave Julien se mobilise pour la construction d’un pont à Papenoo afin de permettre l’essor agricole de ces terres généreuses. Pour le remercier de son engagement, nombreux voulurent le baptiser Julien…   Le 25 juin 1918, le gouverneur Julien débute une « tournée agricole » autour de l’île de Tahiti. Le compte rendu commence à paraître dans le Journal officiel des établissements français d’Océanie du 1er septembre 1918. Ainsi, on peut y lire que le gouverneur s’est longuement arrêté à Papenoo afin de visiter les travaux préparatoires du pont qui doit surplomber la rivière. Une rivière qui « tant de fois, au cours de l’année, coupe les communications avec les districts de Tiarei et de Hitiaa. Cette rivière torrentueuse est celle qui roule, à l’époque des pluies, le plus gros volume d’eaux. En quelques instants elle gonfle au point de rendre impossible toute tentative pour la traverser. Ces crues durent parfois plusieurs jours ». Pour le gouverneur, il s’agit, avec la construction de cet édifice (décidé au moment de l’établissement du plan de campagne de 1918), de remédier à une situation néfaste pour le développement agricole d’une partie de l’île. « Si les travaux marchent normalement et que la main-d’œuvre ne fasse pas défaut, le pont de Papenoo pourra être ouvert à la circulation avant la fin de l’année. Il contribuera largement à la renaissance agricole d’une région restée trop longtemps négligée, presque abandonnée. »   Un nom pour le pont   Alors que son achèvement semblait proche, apparut l’idée d’attribuer au pont un nom. Edouard Ahnne, le président de la Chambre d’agriculture de l’époque, propose immédiatement le nom du gouverneur : « (…) dès son arrivée dans la Colonie, M. le gouverneur Julien, malgré tant d’autres préoccupations plus graves, s’est constamment occupé de développer et d’améliorer les voies de communication. Les agriculteurs ont été les premiers à bénéficier de ces améliorations qui leur permettent de transporter leurs produits au chef-lieu d’une manière plus sûre et plus rapide. La construction du pont de Papenoo constitue un avantage inestimable pour tous les propriétaires de la côte est de Tahiti. Il ne serait que juste que le nom de celui qui a eu l’initiative de ce beau travail, qui a fait tous ses efforts pour le mener rapidement à bonne fin, y restât attaché de manière durable. » Cette demande est appuyée par celle du chef du service judiciaire, Hector Simoneau, lui-même plusieurs fois confronté à la dangerosité des cours d’eau à traverser à gué, notamment à Tautira et à Papenoo. « Plus d’une fois, (…) les harnais de sa voiture ont été brisés par la violence du courant et il n’est sorti de ces mauvais pas que grâce au dévouement d’indigènes accourus pour lui porter assistance », peut-on lire dans un document archivé au SPAA. Faua, président du conseil des districts, représentant la population de Tiarei y est également favorable et le fait savoir en tahitien dans un courrier adressé au gouverneur : « Attendu que ce pont sera pour nous d’un grand secours, capable d’améliorer sérieusement la situation des habitants ; « Attendu que jusqu’à l’ouverture des travaux de construction du pont, nous pouvions nous considérer comme délaissés et que grâce à votre initiative, vous venez d’ouvrir toute grande notre route ; « Attendu que de l’avis de toute la population du district et le mien, le nom des bienfaiteurs ne peut et ne doit être laissé dans l’oubli […] »   Événements climatiques et retard   Malgré ces marques de reconnaissance, le gouverneur Julien n’y est pas favorable, arguant que « l’œuvre éphémère ou durable d’un gouverneur ne se juge bien qu’avec le recul du temps ». Les événements lui donneront raison. À la fin de l’année 1918, l’inauguration du pont de Papenoo passe en arrière-plan de l’actualité. En effet peu après l’annonce de la Victoire et l’armistice du 11 novembre, la grippe espagnole s’abat sur Tahiti et met, pour plusieurs semaines, un coup d’arrêt à toutes les entreprises humaines. Dans le JO des EFO du 1er janvier 1919, le gouverneur déclare « qu’il y a nécessité de prolonger jusqu’au 28 février 1919 la durée de la période pendant laquelle devront être exécutés, dans la limite des crédits ouverts, les travaux et fournitures ci-dessous : […] Construction de ponts sur les deux bras de la rivière Papenoo […] » Mais le mauvais sort semble s’acharner. Un épisode pluvieux s’abat sur l’île la dernière semaine de janvier et la première de février causant des dommages considérables. « […] Les travaux en cours d’exécution, le pont de Papenoo en particulier, ont été plus particulièrement éprouvés. Ce dernier ouvrage, contre lequel sont venus s’amonceler des quantités de gros arbres entraînés par le courant, a été miné par les affouillements à ses deux extrémités. Trois culées, deux sur la rive gauche et une sur la rive droite, ont été démolies. Le lit de la rivière, complètement transformé, ne permettra pas la réédification de l’ouvrage tel qu’il avait été primitivement conçu : il faudra vraisemblablement franchir les deux principaux bras de la Papenoo par le moyen d’un tablier-cage en fer d’une plus grande portée. Ce qui reste de l’ouvrage est parfaitement utilisable mais les communications d’une rive à l’autre, qui étaient près d’être assurées, ne le seront évidemment plus que lorsque l’introduction dans la Colonie des fers et aciers nécessaires à ces genres de construction sera redevenue possible », peut-on lire dans le JO des EFO du 15 février 1919.   Le gouverneur Julien, sur le départ, en appelle alors au courage pour poursuivre les travaux, soulignant que de manière générale le développement des infrastructures a provoqué « une recrudescence de vie » sur l’île avant de conclure ainsi : « […] Au travail, donc, avec courage et sans jamais vous rebuter. Soyez les poilus de la mise en valeur des trésors de vos îles. »   L’ouvrage sera finalement inauguré neuf ans plus tard, en 1928, et porte encore le nom de « pont de la Papenoo ». Légende photo du pont : pont de papenoo – côté Tiarei – 12 janvier 1926 (droits réservés SPAA – Archives PF) Service du patrimoine archivistique et audiovisuel (SPAA) – Te piha faufa’a tupuna Rencontre avec Sébastien Damé, responsable du département du patrimoine audiovisuel multimédia Internet au sein du Service du patrimoine archivistique et audiovisuel. Texte : à partir de l’étude de Michel Bailleul.
Le journal mensuel gratuit d’informations culturelles Hiro’a du mois de juin (N°141) vient de sortir. Disponible aux points habituels ou bien téléchargeable depuis le site www.Hiroa.pf ou les autres sites partenaires. Au sommaire : – Dix questions à Myrna Tuporo, dite Mama Iopa, présidente du jury du Heiva i Tahiti 2019 – Cinematamua fait son festival – Un club de lecture à la bibliothèque – ‘Ori i Tahiti célébrera Âià sur le marae Arahurahu – C’est parti pour le 25e Heiva des écoles ! – Te tahi mau fa’a’ohipara’a nō te ’ava, te ’ava’ava-i-ra’i ’e te ’āvaro – 31e Heiva Rima’i : rendez-vous avec les traditions – L’épopée de Tu Makinokino racontée par le Conservatoire – Quand Cook et Banks rencontrèrent Tupaia – Atelier : jouez les apprentis pilotes – Des sociétés spécialisées au chevet des ti’i/tiki – CMA : premières promotions pour des diplômes nationaux – Aide aux associations culturelles : le Casa étudie vos projets – Quand le pont de la Papenoo se cherchait un nom
Bonne lecture à toutes et à tous !
Le journal mensuel gratuit d’informations culturelles Hiro’a du mois de mai. Disponible aux points habituels ou bien téléchargeable depuis le site www.Hiroa.pf ou les autres sites partenaires. Au sommaire : – dix questions à Viri Taimana, directeur du Centre des métiers d’art – L’art marquisien s’installe à Ma-ma’o – Concert To’are : baptême du feu pour Eono – Matières, motifs et mandalas – Hina, Maui… un mythe au théâtre – Te tahi nau fa’a’ohipara’a faufa’a nō te ‘aute ‘e te ‘autī – Une autre idée de la nacre – Une carte de Pape’ete datant de 1897 révèle ses secrets – Soirée disco pour les 40 ans du Conservatoire ! – Artisan entrepreneur, ça s’apprend ! – Le maro ‘ura ou le retour d’un symbole royal en Polynésie – Les grands ti’i de Ra’iva-vae restaurés – L’avenue Pierre Loti, hommage à l’écrivain voyageur – Tramway à Tahiti : un projet nommé Désir + programme + actus + zoom sur ….
Bonne lecture à tous !
Au sommaire :
  • à définir
  • gagnant du Fifo
  • Les concerts du CAPF
  • Partenariat MCE/DCP
  • Expo ISLV (ART)
  • Le Comedy show (TFTN)
  • Accueil d’artistes tongiens au CMA
  • Le travail de l’artisan J-Y Tuihaa sur la fibre
  • En attente d’une pièce du musée
  • Heiva Taure’a
  • Gestion des trésors polynésiens/rappel du code (DCP)
  • Une « notude » sur le commandant Destremau (SPAA)
  • RDV Taputapuatea : la nouvelle signalétique
  • Convention DCP avec
  • La rue de Gaulle (SPAA)
  • Le jeu du patrimoine – test
  • Les rendez-vous 2019 de l’artisanat
  • Tuto pas de danse (CAPF)
  • Festival du ‘uru (TFTN)
  • VAI (TFTN)
  • Spectacle Annie Fayn (TFTN)
  • Visionnage (SPAA)
  • Fifo
  • Expo Hoho’a
  • Atelier du dimanche au musée
  • Bijouterie d’art St Valentin
Au sommaire :
  •  Dix questions à Carl Aderhold, président du jury du Fifo 2019
  • Spécial séniors/matahiapo : voici l’atelier remue-méninges ! Les professeurs entrent en scène Une soirée consacrée au plaisir de lire Le tressage à portée de toutes les mains En 2019, vivez de nouvelles expériences culturelles
  • Eiao : le riche travail de Michel Charleux intègre la DCP
  • Taputapua-tea a son timbre !
  • Entre tradition et modernité : une pirogue télécommandée
  • Le Fifo au coeur des civilisations océaniennes
  • Une plongée dans l’histoire polynésienne
  • Les ossements de Iipona livrent leurs premiers secrets
  • E aha te parau no- te MARAE ?
  • Qu’est-ce que le MARAE ?
  • François Cardella, un Corse dans les rues de Papeete
  • Lettres noires sur toiles blanches
  • Tahe Drollet invité en résidence à Vent des forêts en Lorraine
  • Ho – ho’a, regards croisés sur la Polynésie
  • 40 ans de musique

Illustrations : Umete de Raivavae ; ‘ava ; gravure illustrant des feuilles de ‘ava

Synthé : Umete de Raivavae ; ‘ava; Australes ; XVIIIème siècle ; Paris 1989 Tahiti

E ‘ūmete iti puru roa vau no Raivavae, motu iti no te ta’amotu Tuhaa Pae mā.

A māta’ita’iri’i mai na i tō’u ha’amanira’a ta’a’e. A tahi, i tō’u huru hinuhinu maitai i nana’ohia atu ai au i te mau nana’o una’una no tāua tau ra, iā’u ihoa ho’i i te ravera’a tumu no tāua ta’amotu ra. A piti, i tō’u ‘auaha i te mani’ira’a i paohia i tō’u roara’a. Na tō’u ho’i mau una’una rau e te nehenehe ta’a’e e ha’apapu e, e ‘ūmete au na te feia tiara’a toro’a teitei no tāua tau ra.

E’ita paha e ‘ore e, e ‘ūmete inura’a ‘ava mā’ohi au, inaha te vi’ivi’i haereri’i noa ra vau i te parapara maro o te ‘ava mā’ohi. No teie tau rii noa nei, te ha’amatara’ahia i te mau tuatāpapara’a e te mau tītorotororaa i te rave papuhia ai i te taamotu Tuhaa Pae mā. No te tahi ato’a paha ia tumu i ‘ore ai i tōna ra parau i atutu haere rahi ai.

I riro ato’a na ra i te mau tao’a rii tahito no reira ei tapiho’ora’a rahi na te mau popa’ā i te XIX ra’a o te tenetere, a rahi ato’a i te ha’ara’a tao’a rima’ī i reira.

O vau iti nei ra, e tao’a i te tahi toro’a atu a vau, e riro ra e no te XVIII paha no te tenetere.

‘Aua’a a’e maoti ho’i o to tātou Fare Teanavaharau i ite hia e au i roto i te hō’e fare fa’a’ite’itera’a tao’a tahito i Paris. Mai reira mai, e i te matahiti 1989, ua fa’aho’ihia mai au i te fenua nei, i rotopu i tō’u iho nuna’a ei te’ote’ora’a ‘ā ‘e au nā na.

Production: ICA (SPAA) / CPSH (Service de la Culture et du Patrimoine) / RFO Polynésie (Polynésie 1ère) / Musée de Tahiti et des Îles, Collection Archives PF

Illustrations : Umete de Raivavae ; ‘ava ; gravure illustrant des feuilles de ‘ava

Synthé : Umete de Raivavae ; ‘ava; Australes ; XVIIIème siècle ; Paris 1989 Tahiti

Je suis un umete, un petit bol originaire de Raivavae aux îles Australes. Mes mensurations: 48,7 centimètres de long et 19,5 de large.

De forme lenticulaire typique des îles Australes, je suis entièrement recouvert sur ma surface externe de motifs géométriques très fins et très stylisés. Ce type de sculpture est spécifique de mon île natale et hélas trop peu connu de nos jours.

Mes lèvres planes elles aussi décorées, se rejoignent à l’une de mes extrémités en une petite protubérance et s’interrompent de l’autre pour former un bec verseur.

Trop richement décoré pour être un simple récipient à usage commun, je suis un bol cérémoniel réservé aux grands chefs, d’où ma très grande rareté. Certains pensent que je suis un rince doigts, mais je devais plus sûrement servir à boire le ‘ava dont on a trouvé trace sur mes parois intérieures.

Contrairement à d’autres régions, les îles Australes ne furent étudiées que tardivement. Les objets ethnographiques de ces îles sont donc moins connus, mais ils ont constitué une source importante de troc avec les Européens au XIXème siècle donnant lieu à une véritable industrie de curios. Moi, je suis un objet ancien, certainement du XVIIIème siècle et je suis revenu en Polynésie en 1989 après que le Musée de Tahiti et ses îles m’ait trouvé dans une galerie d’art à Paris.

Production: ICA (SPAA) / CPSH (Service de la Culture et du Patrimoine) / RFO Polynésie (Polynésie 1ère) / Musée de Tahiti et des Îles, Collection Archives PF

En septembre 1849, le Ministre de la Marine et des Colonies Victor Tracy reçut une lettre du Commissaire de la République Charles-François Lavaud, datée du 7 avril 1849, lui annonçant la volonté de quelques chefs tahitiens de voir la Reine Pomare IV divorcer de son mari Ariifaite.

Le Ministre écrivit alors au nouveau Commissaire Louis-Adolphe Bonard pour lui demander son avis, en joignant à sa lettre une copie de la lettre de Lavaud. (Remarquons que la lettre de ce dernier commence par cette entrée en matière : « Citoyen Ministre »…)

Ces deux documents se trouvent dans le recueil de la correspondance du Ministre au Commissaire de la République pour l’année 1849. Elles sont assez difficiles à lire, l’humidité ayant fait pâlir l’encre.

« Je reçois de M. le capitaine de vaisseau Lavaud une lettre du 7 avril 1849, dont vous trouverez ci-joint copie à titre confidentiel, et par laquelle il m’informe du désir qui lui a été exprimé le 28 mars, par le Régent [Paraita] et le chef Tati, de faire cesser le mariage de la Reine, pour cause d’inconduite de son mari aux Îles Sous le Vent, et du projet qu’ils avaient de la marier avec un des cousins ou neveux du Roi Kaméhaméha des îles Sandwich. ».

Le prince époux Ariifaite n’était pas revenu à Tahiti. Bel homme, il avait connu, pendant ses années d’exil aux Îles Sous-le-Vent (1844-1847), alors que la guerre se déroulait à Tahiti, quelques “bonnes fortunes” dont l’une le retenait. En outre, loin du protocole, il se livrait, écrit par ailleurs Lavaud, « à ses habitudes d’ivrognerie ». et aussi de violence.

Lavaud avait résumé les raisons données par les chefs pour envisager un tel scénario : « 1° que le mari de la Reine étant un mauvais sujet, d’une conduite déréglée, son absence prolongée n’indique que trop l’intention où il est de ne plus revenir à Taïti, et d’abandonner sa femme et ses enfans ;2° que, dans cette situation, il est bon, pour le pays et pour la Reine elle-même, qu’elle se marie, afin d’éviter, ce qui pourrait arriver, que son état de veuvage, la conduisît à une faiblesse ;3° et enfin, que, ne pouvant rester veuve suivant l’usage du pays, dans cette prévision, il fallait, à défaut d’un Taïtien capable de s’unir à elle, trouver quelqu’un d’honorable, et que leur choix était tombé sur le parent du Roi Kaméhaméha Reorio. ».

Qu’est-ce qui peut bien expliquer ce choix ?

Le Roi régnant sur les îles Sandwich en avril 1849 était Kamehameha III (1813-1854). Reorio devait être son neveu Liholiho (1834-1863), qu’il avait adopté et avait désigné comme étant son successeur. (Il devint effectivement, à vingt ans, roi des Îles Sandwich, en 1854.)

La Reine a trente-six ans, Liholiho en a quinze…

Lavaud pensait que, politiquement, une telle alliance n’aurait pas « d’autre résultat politique que celui qui pourra résulter de l’influence du mari pendant la vie de la Reine, puisque l’hérédité est assurée par de nombreux enfants ».. Il ne disait pas s’il avait connaissance des arrière-pensées des chefs. Le “parti protestant” voyait sans doute d’un bon œil cette union avec un royaume où la religion protestante était bien implantée.

Le projet, on le sait, ne fut pas concrétisé.

  • D’ailleurs, à la fin de sa lettre, Lavaud ajoute : « J’apprends à l’instant que le mari de la Reine a fait connaître son retour ici »..
  • De fait, en juin, la Reine se rendit à Raiatea, et le 15 juin 1849, Lavaud pouvait écrire : « J’ai été accueillir la reine et la complimenter : ma position était d’autant meilleure que j’avais été opposé à l’idée d’un devenir que je savais ne pas être profondément mûri par elle ». Il sermonna Ariifaite, le menaçant de « lui faire application de la loi, comme aux chefs qui se conduisent mal ». « [Il] m’a déclaré avoir depuis longtemps le désir de se rapprocher de sa femme et de se conduire comme il convient à un homme qui occupe une position comme la sienne ». (cité par B. de La Roncière, La Reine Pomaré, 2003)

    Tout était redevenu “normal” dans le couple royal, quand Bonard reçut les demandes d’éclaircissements du Ministre : « Je vous prie de me donner votre avis à ce sujet dans le plus court délai possible ». On touche du doigt le grand problème de l’époque : l’extrême lenteur des communications. Le Ministre avait reçu en septembre une lettre qui lui avait été adressée en avril !

    Et peu de temps après, il allait apprendre qu’en août, l’amiral Tromelin avait déposé un ultimatum auprès du roi Kamehameha III pour lui demander réparation des exactions envers les catholiques et des torts causés aux commerçants français. N’obtenant pas satisfaction, les troupes françaises avaient débarqué, pris le fort de Honolulu, désarmé la ville, actions alors qualifiées de pillage par les Anglais. De plus, il s’empara du schooner Kamehameha et l’envoya à Tahiti.

    On peut penser qu’il s’agit de ce bateau qui est ainsi mentionné dans le Messager de Tahiti n° 2 du 3 octobre 1852 : « Mouvements du port de Papeete – Bâtiments entrés – 27 septembre. La goélette coloniale »

    Projet Divorce Reine 1
    Projet Divorce Reine 2
    Projet Divorce Reine 3
    Projet Divorce Reine 4
    Projet Divorce Reine 5

    Illustrations : Bible tahitienne ; Henry Nott ; LMS ; gravure illustration du navire Duff.

    Synthé : Bible tahitienne ; 1838 Richard Watts ; Henry Nott ; Henere Noti ; Duff; 1817-1835 ; 1840 Tahiti.

    Te Bībīlia mo’a oia, te faufa’a api te faufa’a tahito tō’u i’oa. ‘O vau nei ā te Bībīlia mātāmua roa i hurihia i roto i te re’o mā’ohi. Ua nene’i ia vau i te matahiti 1838 e te ta’ata rā ō Richard Watts i te ‘oire no Ronetona i te fenua Peretane. E 752 rahira’a ‘api tō’u e, e 3000 rahira’a Bībīlia mātou i nene’ihia i terā rā matahiti. Nā te mitionare peretane rā ‘o Henry Nott, oia ho’i ‘o Henere Noti i rave pāpu i tāua ha’a rā.

    I tōna ihoa taera’a mai i ō tātou nei i ‘ana’anatae rahi a’e ‘oia i te ha’api’i i te re’o tahiti, ‘ōpua roa atu ai ‘oia i te rave i tāua ‘ohipa iti faufa’a rahi.

    I roto i te rahira’a mitionare i ta’e mai na ni’a i te pahī rā ō Tarapu, ‘o ‘oia ana’e ihoa ra tei ‘ite vave i tō tātou reo. No te huri i te Bībīlia i roto i te reo mā’ohi, ua tauturuhia ra ‘oia e te mitionare rā ō John Davis e te ta’ata rā ō Tuahine no te motu no Raiatea.

    Ua ha’amatahia i teie ha’a i te matahiti 1817 e ua oti hope roa i te 18 no tītema matahiti 1835. Reva atura o Noti i te fenua Peretane no te nene’ira’a ia i teie Bībīlia hina’aro rahi hia rā e rātou.

    Ia oti, ua tu’uhia atu ra vau i mua i te aro ō te Arii vahine no te fenua Peretane ō Victoria, fa’aho’ihia mai nei au i Tahiti nei i te 12 no tetepa matahiti 1840. I teie mahana, tei roto vau i to tātou Fare Teanavaharau.

    Production: ICA (SPAA) / CPSH (Service de la Culture et du Patrimoine) / RFO Polynésie (Polynésie 1ère) / Musée de Tahiti et des Îles, Collection Archives PF