- à définir
- gagnant du Fifo
- Les concerts du CAPF
- Partenariat MCE/DCP
- Expo ISLV (ART)
- Le Comedy show (TFTN)
- Accueil d’artistes tongiens au CMA
- Le travail de l’artisan J-Y Tuihaa sur la fibre
- En attente d’une pièce du musée
- Heiva Taure’a
- Gestion des trésors polynésiens/rappel du code (DCP)
- Une « notude » sur le commandant Destremau (SPAA)
- RDV Taputapuatea : la nouvelle signalétique
- Convention DCP avec
- La rue de Gaulle (SPAA)
- Le jeu du patrimoine – test
- Les rendez-vous 2019 de l’artisanat
- Tuto pas de danse (CAPF)
- Festival du ‘uru (TFTN)
- VAI (TFTN)
- Spectacle Annie Fayn (TFTN)
- Visionnage (SPAA)
- Fifo
- Expo Hoho’a
- Atelier du dimanche au musée
- Bijouterie d’art St Valentin
- Dix questions à Carl Aderhold, président du jury du Fifo 2019
- Spécial séniors/matahiapo : voici l’atelier remue-méninges ! Les professeurs entrent en scène Une soirée consacrée au plaisir de lire Le tressage à portée de toutes les mains En 2019, vivez de nouvelles expériences culturelles
- Eiao : le riche travail de Michel Charleux intègre la DCP
- Taputapua-tea a son timbre !
- Entre tradition et modernité : une pirogue télécommandée
- Le Fifo au coeur des civilisations océaniennes
- Une plongée dans l’histoire polynésienne
- Les ossements de Iipona livrent leurs premiers secrets
- E aha te parau no- te MARAE ?
- Qu’est-ce que le MARAE ?
- François Cardella, un Corse dans les rues de Papeete
- Lettres noires sur toiles blanches
- Tahe Drollet invité en résidence à Vent des forêts en Lorraine
- Ho – ho’a, regards croisés sur la Polynésie
- 40 ans de musique
Illustrations : Umete de Raivavae ; ‘ava ; gravure illustrant des feuilles de ‘ava
Synthé : Umete de Raivavae ; ‘ava; Australes ; XVIIIème siècle ; Paris 1989 Tahiti
E ‘ūmete iti puru roa vau no Raivavae, motu iti no te ta’amotu Tuhaa Pae mā.
A māta’ita’iri’i mai na i tō’u ha’amanira’a ta’a’e. A tahi, i tō’u huru hinuhinu maitai i nana’ohia atu ai au i te mau nana’o una’una no tāua tau ra, iā’u ihoa ho’i i te ravera’a tumu no tāua ta’amotu ra. A piti, i tō’u ‘auaha i te mani’ira’a i paohia i tō’u roara’a. Na tō’u ho’i mau una’una rau e te nehenehe ta’a’e e ha’apapu e, e ‘ūmete au na te feia tiara’a toro’a teitei no tāua tau ra.
E’ita paha e ‘ore e, e ‘ūmete inura’a ‘ava mā’ohi au, inaha te vi’ivi’i haereri’i noa ra vau i te parapara maro o te ‘ava mā’ohi. No teie tau rii noa nei, te ha’amatara’ahia i te mau tuatāpapara’a e te mau tītorotororaa i te rave papuhia ai i te taamotu Tuhaa Pae mā. No te tahi ato’a paha ia tumu i ‘ore ai i tōna ra parau i atutu haere rahi ai.
I riro ato’a na ra i te mau tao’a rii tahito no reira ei tapiho’ora’a rahi na te mau popa’ā i te XIX ra’a o te tenetere, a rahi ato’a i te ha’ara’a tao’a rima’ī i reira.
O vau iti nei ra, e tao’a i te tahi toro’a atu a vau, e riro ra e no te XVIII paha no te tenetere.
‘Aua’a a’e maoti ho’i o to tātou Fare Teanavaharau i ite hia e au i roto i te hō’e fare fa’a’ite’itera’a tao’a tahito i Paris. Mai reira mai, e i te matahiti 1989, ua fa’aho’ihia mai au i te fenua nei, i rotopu i tō’u iho nuna’a ei te’ote’ora’a ‘ā ‘e au nā na.
Production: ICA (SPAA) / CPSH (Service de la Culture et du Patrimoine) / RFO Polynésie (Polynésie 1ère) / Musée de Tahiti et des Îles, Collection Archives PF
Illustrations : Umete de Raivavae ; ‘ava ; gravure illustrant des feuilles de ‘ava
Synthé : Umete de Raivavae ; ‘ava; Australes ; XVIIIème siècle ; Paris 1989 Tahiti
Je suis un umete, un petit bol originaire de Raivavae aux îles Australes. Mes mensurations: 48,7 centimètres de long et 19,5 de large.
De forme lenticulaire typique des îles Australes, je suis entièrement recouvert sur ma surface externe de motifs géométriques très fins et très stylisés. Ce type de sculpture est spécifique de mon île natale et hélas trop peu connu de nos jours.Mes lèvres planes elles aussi décorées, se rejoignent à l’une de mes extrémités en une petite protubérance et s’interrompent de l’autre pour former un bec verseur.
Trop richement décoré pour être un simple récipient à usage commun, je suis un bol cérémoniel réservé aux grands chefs, d’où ma très grande rareté. Certains pensent que je suis un rince doigts, mais je devais plus sûrement servir à boire le ‘ava dont on a trouvé trace sur mes parois intérieures.
Contrairement à d’autres régions, les îles Australes ne furent étudiées que tardivement. Les objets ethnographiques de ces îles sont donc moins connus, mais ils ont constitué une source importante de troc avec les Européens au XIXème siècle donnant lieu à une véritable industrie de curios. Moi, je suis un objet ancien, certainement du XVIIIème siècle et je suis revenu en Polynésie en 1989 après que le Musée de Tahiti et ses îles m’ait trouvé dans une galerie d’art à Paris.
Production: ICA (SPAA) / CPSH (Service de la Culture et du Patrimoine) / RFO Polynésie (Polynésie 1ère) / Musée de Tahiti et des Îles, Collection Archives PF
En septembre 1849, le Ministre de la Marine et des Colonies Victor Tracy reçut une lettre du Commissaire de la République Charles-François Lavaud, datée du 7 avril 1849, lui annonçant la volonté de quelques chefs tahitiens de voir la Reine Pomare IV divorcer de son mari Ariifaite.
Le Ministre écrivit alors au nouveau Commissaire Louis-Adolphe Bonard pour lui demander son avis, en joignant à sa lettre une copie de la lettre de Lavaud. (Remarquons que la lettre de ce dernier commence par cette entrée en matière : « Citoyen Ministre »…)
Ces deux documents se trouvent dans le recueil de la correspondance du Ministre au Commissaire de la République pour l’année 1849. Elles sont assez difficiles à lire, l’humidité ayant fait pâlir l’encre.
« Je reçois de M. le capitaine de vaisseau Lavaud une lettre du 7 avril 1849, dont vous trouverez ci-joint copie à titre confidentiel, et par laquelle il m’informe du désir qui lui a été exprimé le 28 mars, par le Régent [Paraita] et le chef Tati, de faire cesser le mariage de la Reine, pour cause d’inconduite de son mari aux Îles Sous le Vent, et du projet qu’ils avaient de la marier avec un des cousins ou neveux du Roi Kaméhaméha des îles Sandwich. ».
Le prince époux Ariifaite n’était pas revenu à Tahiti. Bel homme, il avait connu, pendant ses années d’exil aux Îles Sous-le-Vent (1844-1847), alors que la guerre se déroulait à Tahiti, quelques “bonnes fortunes” dont l’une le retenait. En outre, loin du protocole, il se livrait, écrit par ailleurs Lavaud, « à ses habitudes d’ivrognerie ». et aussi de violence.
Lavaud avait résumé les raisons données par les chefs pour envisager un tel scénario : « 1° que le mari de la Reine étant un mauvais sujet, d’une conduite déréglée, son absence prolongée n’indique que trop l’intention où il est de ne plus revenir à Taïti, et d’abandonner sa femme et ses enfans ;2° que, dans cette situation, il est bon, pour le pays et pour la Reine elle-même, qu’elle se marie, afin d’éviter, ce qui pourrait arriver, que son état de veuvage, la conduisît à une faiblesse ;3° et enfin, que, ne pouvant rester veuve suivant l’usage du pays, dans cette prévision, il fallait, à défaut d’un Taïtien capable de s’unir à elle, trouver quelqu’un d’honorable, et que leur choix était tombé sur le parent du Roi Kaméhaméha Reorio. ».
Qu’est-ce qui peut bien expliquer ce choix ?
Le Roi régnant sur les îles Sandwich en avril 1849 était Kamehameha III (1813-1854). Reorio devait être son neveu Liholiho (1834-1863), qu’il avait adopté et avait désigné comme étant son successeur. (Il devint effectivement, à vingt ans, roi des Îles Sandwich, en 1854.)
La Reine a trente-six ans, Liholiho en a quinze…
Lavaud pensait que, politiquement, une telle alliance n’aurait pas « d’autre résultat politique que celui qui pourra résulter de l’influence du mari pendant la vie de la Reine, puisque l’hérédité est assurée par de nombreux enfants ».. Il ne disait pas s’il avait connaissance des arrière-pensées des chefs. Le “parti protestant” voyait sans doute d’un bon œil cette union avec un royaume où la religion protestante était bien implantée.
Le projet, on le sait, ne fut pas concrétisé.
De fait, en juin, la Reine se rendit à Raiatea, et le 15 juin 1849, Lavaud pouvait écrire : « J’ai été accueillir la reine et la complimenter : ma position était d’autant meilleure que j’avais été opposé à l’idée d’un devenir que je savais ne pas être profondément mûri par elle ». Il sermonna Ariifaite, le menaçant de « lui faire application de la loi, comme aux chefs qui se conduisent mal ». « [Il] m’a déclaré avoir depuis longtemps le désir de se rapprocher de sa femme et de se conduire comme il convient à un homme qui occupe une position comme la sienne ». (cité par B. de La Roncière, La Reine Pomaré, 2003)
Tout était redevenu “normal” dans le couple royal, quand Bonard reçut les demandes d’éclaircissements du Ministre : « Je vous prie de me donner votre avis à ce sujet dans le plus court délai possible ». On touche du doigt le grand problème de l’époque : l’extrême lenteur des communications. Le Ministre avait reçu en septembre une lettre qui lui avait été adressée en avril !
Et peu de temps après, il allait apprendre qu’en août, l’amiral Tromelin avait déposé un ultimatum auprès du roi Kamehameha III pour lui demander réparation des exactions envers les catholiques et des torts causés aux commerçants français. N’obtenant pas satisfaction, les troupes françaises avaient débarqué, pris le fort de Honolulu, désarmé la ville, actions alors qualifiées de pillage par les Anglais. De plus, il s’empara du schooner Kamehameha et l’envoya à Tahiti.
On peut penser qu’il s’agit de ce bateau qui est ainsi mentionné dans le Messager de Tahiti n° 2 du 3 octobre 1852 : « Mouvements du port de Papeete – Bâtiments entrés – 27 septembre. La goélette coloniale »
Illustrations : Bible tahitienne ; Henry Nott ; LMS ; gravure illustration du navire Duff.
Synthé : Bible tahitienne ; 1838 Richard Watts ; Henry Nott ; Henere Noti ; Duff; 1817-1835 ; 1840 Tahiti.
Te Bībīlia mo’a oia, te faufa’a api te faufa’a tahito tō’u i’oa. ‘O vau nei ā te Bībīlia mātāmua roa i hurihia i roto i te re’o mā’ohi. Ua nene’i ia vau i te matahiti 1838 e te ta’ata rā ō Richard Watts i te ‘oire no Ronetona i te fenua Peretane. E 752 rahira’a ‘api tō’u e, e 3000 rahira’a Bībīlia mātou i nene’ihia i terā rā matahiti. Nā te mitionare peretane rā ‘o Henry Nott, oia ho’i ‘o Henere Noti i rave pāpu i tāua ha’a rā.
I tōna ihoa taera’a mai i ō tātou nei i ‘ana’anatae rahi a’e ‘oia i te ha’api’i i te re’o tahiti, ‘ōpua roa atu ai ‘oia i te rave i tāua ‘ohipa iti faufa’a rahi.
I roto i te rahira’a mitionare i ta’e mai na ni’a i te pahī rā ō Tarapu, ‘o ‘oia ana’e ihoa ra tei ‘ite vave i tō tātou reo. No te huri i te Bībīlia i roto i te reo mā’ohi, ua tauturuhia ra ‘oia e te mitionare rā ō John Davis e te ta’ata rā ō Tuahine no te motu no Raiatea.
Ua ha’amatahia i teie ha’a i te matahiti 1817 e ua oti hope roa i te 18 no tītema matahiti 1835. Reva atura o Noti i te fenua Peretane no te nene’ira’a ia i teie Bībīlia hina’aro rahi hia rā e rātou.
Ia oti, ua tu’uhia atu ra vau i mua i te aro ō te Arii vahine no te fenua Peretane ō Victoria, fa’aho’ihia mai nei au i Tahiti nei i te 12 no tetepa matahiti 1840. I teie mahana, tei roto vau i to tātou Fare Teanavaharau.
Production: ICA (SPAA) / CPSH (Service de la Culture et du Patrimoine) / RFO Polynésie (Polynésie 1ère) / Musée de Tahiti et des Îles, Collection Archives PF
Illustrations : Bible tahitienne ; Henry Nott ; LMS ; gravure illustration du navire Duff.
Synthé : Bible tahitienne ; 1838 Richard Watts ; Henry Nott ; Henere Noti ; Duff; 1817-1835 ; 1840 Tahiti.
Mon nom est “Te bibilia moa ra, oia te faufaa tahito e te faufaa api”. Je suis la première bible, ancien et nouveau testament, traduite en Tahitien. J’ai été imprimée sur 2 colonnes en 1838 par Richard Watts pour la société biblique à Londres, en Angleterre. J’ai 752 pages et je fus tirée à 3000 exemplaires.
Je suis l’oeuvre du missionnaire anglais Henry Nott que les Tahitiens surnommaient Henere Noti. Celui-ci se passionnait pour la langue tahitienne, et avait entrepris de traduire la Sainte Bible. Il était certainement le seul missionnaire venu avec le navire Duff qui parvint à une maîtrise quasi-parfaite de la langue. Il était donc tout désigné pour ce travail. Il fut aidé dans sa tâche par un autre missionnaire John Davies et Tuahine, originaire de Raiatea.
Entamé en 1817, ce travail de traduction s’achève le vendredi 18 décembre 1835. Aussitôt, Nott part vers l’Angleterre faire imprimer cette bible en tahitien qui leur manquait tant. Puis, il me présente à la reine Victoria et me ramène à Tahiti le 12 septembre 1840. On écrivit alors à mon sujet que j’étais “un ouvrage admirable, fruit d’une application et d’une persévérance qui méritent les plus grands éloges.
Production: ICA (SPAA) / CPSH (Service de la Culture et du Patrimoine) / RFO Polynésie (Polynésie 1ère) / Musée de Tahiti et des Îles, Collection Archives PF